Bonjour,
Comme indiqué dans ma présentation, j'ai bientôt (j'espère) terminé un roman que je souhaite faire publier, je souhaiterai donc le soumettre à votre appréciation : voici donc le premier chapitre de "Clair de Lune" ainsi que le projet de couverture (photo utilisée avec l'autorisation de l'artiste).
Je précise simplement deux choses : le titre n'a rien à voir avec Twilight même si mon histoire aussi parle de vampires vous verrez rapidement qu'ils sont bien différents de ceux de Stephenie Meyer. Concernant la rédaction intégralement au présent, c'est mon style, j'écris tout ainsi et on s'y habitue rapidement.
Et parce que je pense que c'est utile de le préciser : le texte est déconseillé aux moins de 16 ans et aux âmes sensibles.
Je suis ouverte à toute critique tant qu'elle est construite et argumentée. Bonne Lecture (attention c'est long).
BrigitteB
"Un
Dans une belle chambre double, une jeune femme d'une vingtaine d'années s'éveille au son strident du réveil.
-Quelle plaie ! s'exclame une voix masculine s'échappant des couvertures du deuxième lit.
La jeune femme se lève et s'étire à la manière d'un chat.
-Tu parles ! Rétorque-t-elle, il est sept heures du mat', c'est la moitié de la journée pour moi en temps normal !
Tranquillement, elle se dirige vers la salle d'eau ses vêtements à la main. Dans l'encadrement de la porte elle se retourne :
-Je suppose que tu ne vas pas te lever dans l'immédiat, je vais prendre une douche.
Une fois sous la douche, l'eau bouillante lui fait du bien et l'aide à émerger du sommeil. Le jeune homme qui occupait le deuxième lit entre à son tour dans la salle de bains afin de se brosser les dents.
-Ils ont de drôles d'habitudes, les humains, tu ne trouves pas ? lui demande la jeune femme.
Il crache son dentifrice.
-D'après certains de leurs scientifiques, ils passent plus des trois quarts de leur vie à travailler, d'abord à l'école et ensuite dans le métier qu'ils ont choisi.
-C'est ce qui s'appelle se tuer à la tâche, comment arrivent-ils à atteindre les cent ans ?
-Le paradoxe est l'essence même des Hommes.
Elle sort de la douche en tenue d'Ève, il lui tend une serviette.
-La pudeur n'est pas dans vos mœurs, n'est-ce pas ? lui dit-il.
-Pourquoi ? Tu es choqué ? dit-elle avec un sourire narquois.
-Juste pas habitué, répond-il avec le même sourire.
Il commence à se déshabiller pour se doucher.
-Dépêches-toi, c'est notre premier jour ! Tâchons d'être crédibles et surtout à l'heure !
Deux heures plus tard, enfin prêts, ils se rendent sur le campus de la faculté de médecine où ils attendaient un professeur de dernière année dont ils seraient les assistants. Ils se dirigent vers le secrétariat de l'établissement pour obtenir plus d'informations.
-Excusez-nous, nous cherchons le professeur Dubois, nous sommes ses nouveaux assistants.
La vieille secrétaire les observe par dessus ses lunettes, et voit une petite brunette assez frêle et un grand blond massif, tous deux n'ayant pas plus d'une vingtaine d'années. Elle lève un sourcil soupçonneux :
-Vous avez l'air bien jeunes pour être assistants. Vos cartes d'identités s'il vous plaît.
Les deux jeunes gens lui tendent leurs cartes respectives, elle regarde les dates de naissance puis les photos et enfin les nouveaux arrivants. Elle tape quelques mots sur son clavier, les regarde encore, puis leur tend deux liasses de feuilles ainsi que leurs cartes d'identité.
-Bien, tout semble en ordre, signez ici... et ici... Bien, voici vos emplois du temps, vous trouverez le pro....
Un grand homme châtain avec une épaisse chevelure bouclée entre dans le bureau en nettoyant ses lunettes.
-Dites-moi, Doris, vous n'auriez pas vu mes nouveaux assistants par hasard ??
-Justement, j'allais vous les envoyer professeur Dubois.
Le professeur Dubois observe ses nouveaux assistants et leur sourit en leur tendant une main chaleureuse.
-Je suis le professeur Nathan Dubois, enchanté, vous pouvez m'appeler Nathan ou professeur Dubois c'est vous qui voyez !
-Bonjour, professeur, je m'appelle Tristana Gray, enchantée.
-Dorian Wolfe, à votre service, professeur.
-Bien, maintenant que je vous ai trouvés, en avant ! On a du pain sur la planche, et on commence tout de suite !
Il les conduit, avec une facilité déconcertante, à travers les couloirs et les étages de la faculté en leur parlant de sa dernière trouvaille avec enthousiasme.
-Vous allez voir, c'est extraordinaire, du jamais vu ! Ça va révolutionner le monde entier ! L'histoire va connaître un tournant magistral !
Il les arrête devant une salle marquée d'un « MORGUE » en capitales noires. Il attrape la poignée avec théâtralité :
-Attention les yeux !
Il ouvre la porte toute grande sur une salle carrelée du sol au plafond pourvue de deux tables d'autopsie et d'une rangée de casiers frigorifiques numérotés. Il se dirige vers les numéros 17 et 23, les ouvre et les découvre vides.
-Mais... Hier ils étaient là !
Dorian et Tristana regardent l'intérieur des casiers, pendant que Nathan appelle le gardien pour vérifier qu'ils n'ont pas été déplacés, tous les deux remarquent que les casiers ont été ouverts de l'intérieur mais n'en pipent pas mot. Nathan revient et les informe que les corps n'ont pas été déplacés et qu'ils doivent avoir été volés ou bien...
-Que contenaient ces casiers exactement ? interroge Dorian.
Nathan les observe :
-Vous ne me croiriez pas...
-Dites toujours.
-Le numéro 17 contenait la dépouille d'un vampire et le numéro 23 celle d'un loup-garou...
Silence... C'était donc vrai, ils n'avaient pas été envoyés ici pour rien, et les deux corps n'avaient pas été volés mais s'étaient simplement enfuis.
-Pourquoi ne pas signaler la disparition des corps à la police ?
-Bonne idée, Dorian, vous avez raison, en route !
Sur le chemin, le téléphone portable de Tristana sonne :
-Oui ? … Non... Un léger contretemps... Oui... Non, rien de grave... Bien, merci.
-Qui était-ce ? Demande Nathan.
-Mon ancien professeur, il voulait savoir comment se passait ma première journée.
-Ton professeur ? Vous ne travailliez pas déjà ensemble avant ?
-Non, en fait ça fait seulement deux jours qu'on se connaît, on partage la même chambre, explique Dorian.
-Oh d'accord.
Une fois rendus à la gendarmerie, Nathan est emmené dans un bureau et ses assistants patientent dans l'entrée.
-Tu penses qu'on a terminé ? Demande doucement Dorian.
-Mieux vaut attendre un peu pour être sûrs.
Une jeune stagiaire s'approche d'eux.
-Désirez-vous un café pour patienter ?
-Non, merci, c'est bientôt terminé, lui répond Dorian avec un sourire charmeur.
Elle s'éloigne en rougissant.
-J'ai faim... dit Tristana en la suivant du regard.
-Ce n'est sûrement pas une bonne idée de faire un massacre dans une gendarmerie, tu régleras ça ce soir !
Il obtient un grognement pour toute réponse et Nathan sort du bureau.
-Alors ? Lui demande Dorian.
-Il vont faire leur possible, mais j'avoue que je n'y crois pas trop, soupire Nathan.
-Allons travailler, ça vous changera les idées.
-Heureusement que j'ai conservé des preuves à l'abri, je vous montrerai ça demain.
Tristana et Dorian échangent un regard chargé de sous-entendus, ils ont bien fait d'attendre. De retour sur le campus, Nathan leur explique qu'il est professeur en médecine légale : il forme les médecins légistes à faire des autopsies et des embaumements. En se rendant à leur salle de cours, Nathan leur explique le programme de la journée :
-Aujourd'hui on s'occupera des incisions costales, utiliser la scie circulaire et préparer le corps pour l'autopsie. On va former trois groupes et on s'occupera chacun d'un cela vous convient ?
-No problemo !
-Bien, installons les corps, les élèves ne devraient plus tarder.
Une fois les élèves entrés, Nathan leur explique le fonctionnement du cour.
-Bien, bien, silence je vous prie. Aujourd'hui nous ferons 3 groupes qui travaillerons sur l'incision costale et la préparation du corps, les bases à connaître. Comme vous pouvez le constater cette année j'ai deux nouveaux assistants : Tristana et Dorian. Nous aurons chacun un groupe de 15 élèves choisis dans l'ordre alphabétique, donc pas de protestations je vous prie.
Une fois les petits groupes formés le cours peut commencer. Tristana et Dorian prennent leur rôle au sérieux en expliquant comment préparer le corps, puis comment pratiquer l'incision en Y pour l'autopsie et enfin comment utiliser la scie costale et casser les côtes pour observer les blessures internes. Ensuite les élèves peuvent reproduire les gestes des professeurs sur les corps. C'est alors que dans le groupe de Dorian, une jeune fille se coupe avec un scalpel et saigne abondamment. Tristana retient sa respiration le temps qu'on l'emmène à l'infirmerie et qu'on nettoie la salle. Dorian s'approche d'elle et lui chuchote :
-Heureusement pour elle qu'elle soit dans mon groupe, n'est-ce pas ?
-Je pense que j'aurais su me tenir malgré la faim, un massacre public n'est pas bon pour notre couverture, non ?
Le cours reprend et se termine sans plus d'incidents. Durant ces quelques heures, nos deux assistants font la connaissance de Ludivine, une des étudiantes totalement éprise de Nathan, et de Daryl, un boute-en-train qui a décidé de les emmener danser en boîte de nuit pour fêter leur arrivée parmi eux. C'est donc vers vingt-deux heures qu'ils se retrouvent au « Carpe Diem » un bar de nuit branché. Ils s'installent dans un petit coin tranquille, Daryl drague ouvertement Tristana, tandis que Ludivine discute paisiblement avec Dorian. Au bar, Tristana demande de la chartreuse et de l'absinthe mais le serveur lui avoue ne pas en avoir et elle ramène donc 4 vodkas glacées ainsi qu'un petit sachet.
-Qu'est-ce que c'est ? Demande Ludivine soupçonneuse.
-Des buvards d'acide, ça te dis ?
-Non, merci, je sais les ravages que ça fait et tu devrais le savoir aussi d'ailleurs !
Tristana hausse les épaules et dépose un buvard sur sa langue après avoir bu sa vodka cul-sec. Elle tend le sachet aux garçons, Dorian décline l'offre tandis que Daryl se sert volontiers.
-Tu devrais t'éclater un peu plus, Lulu, tu sais ! Lui dit-il.
-J'aime autant que ça reste une expression au sens figuré, merci, rétorque-t-elle.
L'acide agit rapidement sur le système nerveux de Daryl et lui enlève tout discernement, il embrasse Tristana à pleine bouche et descend dans son cou.
-Il est temps de rentrer je crois, vous nous raccompagnez ? Demande Tristana à Dorian.
-Bonne idée, vous n'êtes pas en état de conduire ! rétorque Lulu.
Dorian prend donc le volant et dépose Tristana et Daryl chez ce dernier, et raccompagne Lulu à l'étage du dessous où elle habite. Une fois entrés dans le petit studio, Daryl entreprend de déshabiller Tristana avec des gestes maladroits tout en parcourant son corps de ses mains et de sa langue. Elle lui rend chaque baiser, chaque caresse mais avec plus de précision. Elle le pousse sur le lit et finit de lui enlever ses vêtements. Elle se glisse entre ses cuisses et lui lèche le ventre avant de descendre encore plus bas, délicatement elle entreprend de lécher le gland turgescent qui s'offre à elle, puis elle prend le sexe en entier dans sa bouche et accélère ses va-et-viens. Il atteint l'orgasme et se libère dans sa bouche. Elle avale sa semence prestement, prête à remettre le couvert. Elle lui grimpe dessus à califourchon et s'empale d'elle-même sur le sexe encore fier de son partenaire et entame une longue série de va-et-viens de plus en plus brutaux. Alors qu'elle sent l'orgasme monter en elle prêt à la submerger, elle se penche dans le cou de Daryl et le mord sauvagement en le bâillonnant d'une main. Le sang jaillit à flots et elle boit, elle se repaît de ce sang si chaud encore gorgé d'adrénaline, d'alcool et de drogue. Lorsqu'il eût rendu son dernier soupir, elle se lève et se dirige vers la salle de bain pour se nettoyer, le laissant sur le lit les yeux écarquillés de surprise et de terreur. Dorian entre discrètement par la fenêtre laissée ouverte.
-Je vois que tu as fini, tu comptes te débarrasser du corps ? demande-t-il à Tristana.
-Pas exactement, pourquoi ? Tu comptais finir les restes ? Demande-t-elle en sortant de la salle de bain en nuisette.
-Moi aussi, j'ai faim, avoue Dorian en se penchant sur le corps encore chaud pour respirer l'odeur du sang.
-Ne te gênes pas ça ne sera que plus réaliste pour mon plan.
-Et que comptes-tu faire, vampirella ? Demande Dorian en se penchant à son tour dans le cou de Daryl.
-Très drôle... Eh bien vois-tu, tu vas te transformer en méchant loup-loup et m'attaquer comme pour me dévorer, bien sûr tu me grifferas simplement, je vais m'enfuir et hurler, tu vas me poursuivre sous ta forme animale et revenir, sous ta forme humaine, de chez Ludivine pour me secourir. Nous irons ensuite chez elle appeler les secours. Tu suis ?
Dorian hoche la tête et son corps commence à se tordre et à se distendre, lentement il grandit, un épaisse fourrure dorée recouvre son corps, son nez et sa bouche s'allongent pour former un museau rempli de dents acérés, il grogne et pousse un hurlement. Il se tourne vers Daryl et plonge sa gueule dans la plaie béante du cou afin d'y goûter la saveur épicée, puis se tourne vers Tristana... Une demie-heure plus tard, chez Ludivine, la police a découvert le cadavre de Daryl et interroge Tristana.
-J'ai entendu un bris de glace et... et... je... je suis retournée dans la... la chambre et là... j'ai... j'ai vu Daryl, il... oh...
Tristana laisse échapper un sanglot sonore et quelques larmes s'écoulent de ses yeux.
-Ce n'est pas grave, prenez votre temps, lui conseille le policier.
-... snif... La bête s'est tournée vers moi...
-Quel genre d'animal était-ce ?
-... plus grand qu'un ours mais plus comme un chien ou un loup, je... je n'ai pas bien vu. Il... il s'est jeté sur moi... j'ai... couru... couru... et je suis tombé sur Dorian... c'est tout...
Elle baisse piteusement la tête et le policier l'informe que d'autres témoins ont vu la bête partir en direction du centre-ville mais qu'elle n'a pas été revue depuis. Il cède la place à un médecin afin qu'il puisse panser les plaies de Tristana.
-Bon, les entailles au niveau de l'épaule et du ventre ne sont pas très profondes, par contre celles de la cuisse sont plus sérieuses, on va vous faire des examens sanguins...
-Non !
Tristana se lève et s'éloigne de l'aiguille du médecin.
-Je refuse, c'est hors de question !
-Mais, mademoiselle, il faut vous faire des examens, nous devons vérifier que vous n'avez pas été contaminée par la rage notamment et...
-Je suis déjà vaccinée pour la rage, j'ai été mordue par un écureuil étant petite.
-Il faut quand même faire des tests...
-Non, ma religion me l'interdit, donnez-moi des antibiotiques, faites un pansement et c'est tout !
Le médecin acquiesce, il ne peut rien contre la religion.
-Bien, mais reposez-vous alors !
De retour chez eux, Dorian partit d'un rire sonore et applaudit :
-Quel talent, dis-moi les actrices hollywoodiennes doivent toutes t'envier !! Des vraies larmes, des sanglots plus vrais que nature ! Je suis impressionné, chapeau bas votre altesse ; ajoute-t-il en faisant la révérence.
-Merci, merci... Ouch... Le plus dur sera de ne pas cicatriser trop rapidement ça serait louche, dit-elle en grimaçant.
-Comment t'es venue l'idée de la religion ?
-C'est la seule chose contre laquelle on ne peut rien, pas même un médecin.
Le silence, réconfortant, s'installe ensuite. Au bout de quelques minutes, Dorian suggère de dormir un peu, la nuit est courte mais bienfaitrice. Une longue journée les attend. Aujourd'hui, Nathan va leur révéler ses découvertes et ils vont choisir un plan d'action. "
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, j'aime bien les dialogues mais je préfère parfois leur substituer des paragraphes de narration ^^