La Lune du Désert

Donc voilà, je m'essaye à mon premier "roman", je vous prie donc de bien vouloir pardonner d'avance la mauvaise qualité du texte, et espère tout de même vous faire lire une belle histoire.

Je vais donc commencer par plus ou moins situer le sujet du roman. Le roman se basera sur la rencontre d'un enfant et d'un homme, tous deux en peine de par leur passé respectif. Les deux seront alors amenés à partager leurs expériences personnelles et s'attacheront l'un à l'autre au fur et à mesure du temps.



Chapitre 1: Deux âmes en peine

Alex

Le visage éclairé par la faible lueur d'un néon, Alex, accoudé au comptoir, noyait son chagrin dans l'alcool. En effet, deux semaines plutôt, le jeune père de famille avait perdu sa femme et son fils dans un tragique accident de voiture.

Le regard sombre et le teint blaffard, ravagé par la perte de ces êtres qui lui étaient si chers, l'homme était méconnaissable et semblait emprunt au désespoir. Sa barbe mal rasée et son air négligé lui donnaient toutefois un certain charisme que n'auraient su nier les demoiselles. Mais voilà, cet homme est un homme triste, un homme dont le coeur brisé ne peut être réparé.

L'homme qui se tenait face à lui, un barman âgé au regard bienveillant, prit la parole:
"-Tu sais gamin, je sais peut-être pas ce que t'as vécu, mais à te voir comme ça, je me doute que ça va pas. Quand j'étais jeune et que j'avais encore la pêche, chaque fois que j'avais un coup dur, je faisais mes valises et je partais voyager à pieds dans les contrées voisines. Je visitais le monde comme ça, et j'ai pu découvrir des tas de choses intéressantes. Mais ce que j'en ai tiré et qui pourrait te servir aujourd'hui, c'est que la vie est pas aussi pourrie qu'elle en a l'air. Crois-moi mon petit, ça te fera du bien.
-Mouais, je suis pas convaincu. Je sais peut-être pas si ça m'aidera, mais c'est vrai que j'ai plus grand chose à perdre aujourd'hui. Ce qui est sûr, c'est que ça pourra pas être pire. Je vais suivre ton conseil papi."

Alex avala alors la dernière gorgée de son whisky puis paya sa note, et décidé, il sortit du bar pour ce qui allait être son grand voyage.

Chris

Attaché à son lit, le jeune orphelin pleurait de tout son corps. Chris, du nom que lui avait donné les gens qui l'avaient trouvé, n'était le fils de personne. Abandonné à la naissance, il fut reccueilli aux portes de l'orphelinat où il vivait désormais, malgré lui. Cet enfant dont personne ne voulait était déchiré par la solitude, déchiré d'avoir été abandonné, à cause de sa différence pensait-il. Ce naufragé de la vie était devenu violent et haineux, force d'être sans cesse rejeté, sans cesse humilié.

L'enfant avait fini attaché à son lit pour avoir frappé un des autres résidents de l'orphelinat, force est de constater que les orphelins ne se serrent pas les coudes entre eux non plus. La solitude l'ayant rongé, l'enfant jurait qu'un jour il aurait des amis, qu'un jour il serait libre. L'orphelinat était sa prison, sa bulle, son increvable bulle.

Une fille qu'il avait pour habitude d'appeler sa soeur vint se tenir à côté de lui pour discuter. Elle était sa seule amie, la seule personne à qui parler, sa confidente. Elle le détacha de son lit, et le serra fort dans ses bras, laissant couler quelques chaudes larmes sur son visage pâle. Enfin lorsqu'elle fut moins inquiète, elle lui annonça:
"-Tant que tu seras ici, tu seras malheureux, et nous le savons tous les deux. Tu sais que ça me fait mal de le dire, mais c'est notre réalité. J'ai mal pour toi chaque fois que je te vois te faire rejeter par les autres, j'ai mal pour toi chaque fois que tu finis attaché, j'ai mal pour toi chaque fois que tu relâches ta colère. Je t'en prie, sors d'ici, cours, va loin, aussi loin que tu peux, et ne te retournes pas. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour moi au moins..."

Puis sur ces mots, elle l'embrassa puis le poussa hors du dortoire, laissant ainsi s'exprimer ses sentiments. Le jeune homme de 15 ans avait été atteint par les sentiments de tristesse que ressentait son amie, et ne se le laissa donc pas répéter. Il courrut jusqu'au portail et s'enfuit au loin du plus vite qu'il le pu, hors d'haleine.