Bon allez, je me lance et j'inaugure la partie science-fiction ^^
Voici une nouvelle que j'ai écrite y'a pas longtemps.... Vous allez me dire ce que vous en pensez ^^ (allez, arrête de blablater et poste la!!)
GENEXIS
La jeune femme se réveilla en sursaut.
-Il y a quelqu'un?!
Elle se redressa doucement dans la pénombre rassurante de la tente, certaine d'avoir entendu du bruit. Se retourna. Rahal bougea à ses côtés, encore somnolant.
-Eloané? Murmura-t-il, la voix ensommeillée.
-C'est rien, chuchota-t-elle en retour. Rendors-toi mon cœur.
Elle secoua la tête pour chasser les dernière brumes du sommeil qui s'accrochaient à elle et se glissa silencieusement hors de la tente, en prenant soin de ne pas déranger plus son compagnon.
Il y avait quelque chose, elle en était certaine. Pieds nus, elle sortit de la zone du campement en faisant un signe de tête à Yun, le guetteur qui montait la garde à l'extrémité Est.
Depuis que les archéologues, dont elle faisait partie, s'étaient installés dans la zone Ouest de la Ville-Ruine, elle sentait
quelque chose de bizarre, de malsain. Et cette nuit, c'était plus fort que jamais. Frissonnante, elle s'avança dans la ville envahie par la végétation, regrettant déjà son audace mais incapable de faire marche arrière. Elle avançait, comme hypnotisée, vers ce
quelque chose qu'elle sentait à chaque seconde depuis neuf semaines.
Un mouvement à la lisière de son champ de vision la fit sursauter.
Quelqu'un l'observait, elle en était certaine, elle sentait son regard braqué sur elle mais ne savait pas d'où il venait.
Peu importait. Elle reprit sa marche, alors qu'une légère pluie commençait à tomber sur la Ville-Ruine. Plus elle avançait, plus elle sentait la puissance d'attraction du quelque chose. Et plus elle se sentait observée.
La jeune archéologue arriva finalement devant une porte défoncée, rouillée et recouverte par le lierre. Elle eut un moment d'hésitation, mais pénétra tout de même dans le bâtiment abandonné. Elle attendit quelques instants que ses yeux s'habituent à l'obscurité, puis poursuivit sa route vers le bout du couloir. Ça ne ressemblait pas à une habitation, peut-être un hôpital ou un ancien bâtiment militaire... Un bruit soudain la fit sursauter. Elle se retourna brusquement.
Il y avait un homme accroupi près de la porte défoncée.
Vêtu uniquement d'un pagne de tissu grossier, il arborait des tatouages qui luisaient dans la nuit, mettant en valeur ses muscles puissants sous sa peau d'une pâleur maladive. Ses longs cheveux d'un bleu électrique étaient rejetés en arrière, dégageant son front ceint d'un bandeau de cybertissu argenté.
Un Noxis !!
Comme toute personne ayant grandi dans une tribu nomade d'archéologues, elle avait entendu de terrifiantes légendes sur ce peuple hybride qui vivait, disait-on, dans les profondeurs des Villes-Ruines, ne sortant que la nuit pour se livrer à d'affreux rituels et enlevant les enfants nomades désobéissants...
Et puis elle avait grandit et avait cessé d'y croire.
Apparemment, elle avait eut tort.
Le Noxis la regardait, impassible, de ses yeux aux iris blanches cerclées de noir. Un sourire étira ses minces lèvres noires... Eloané sentit un frisson lui parcourir l'échine, se remémorant les contes qui avaient bercés son enfance et blanchit ses nuits. Elle recula lentement, et, quand son dos rencontra le mur, se précipita vers les escaliers qui s'enfonçaient dans l'obscurité du sous-sol.
Elle ne voyait absolument rien, trébucha, et finit sa descente en roulant. Ce qui était tout sauf agréable. Arrivée au sous-sol, elle se redressa et se rendit compte que des néons fonctionnaient encore, nimbant la salle d'une lueur blanchâtre permettant l'exploration. La jeune femme se releva, épousseta sa chemise et son short et regarda où elle était tombée. Si elle était bien dans ce qui avait été un hôpital elle devait se trouver dans une salle d'opérations, au vu des chromes fixés aux murs... Il y avait un grand lavabo en inox dans un coin, quelques étagères renversées au sol, et des débris de verre éparpillés un peu partout. Et surtout, il y avait une grande table rectangulaire au centre de la pièce, juste sous un néon mourant. L'archéologue se dirigea lentement vers la table qui était au centre de la pièce, comme hypnotisée, ignorant les bouts de verre qui agressaient la plante de ses pieds.
Ce n'était pas une table.
C'était un sarcophage de verre et d'acier, au couvercle transparent, et dans lequel reposait une jeune fille. Qui lui semblait étrangement familière.
Normal, s'aperçut-elle,
c'est moi.
Elle observa la jeune femme couchée dans un liquide gélatineux violacé qui émettait une faible lumière, et dut admettre que c'était bien son sosie qui semblait dormir sereinement.
Je devrais être terrifiée. Je suis seule en pleine nuit dans une cave lugubre ou jamais personne ne viendra me chercher, un Noxis m'attend en haut, je n'ai ni armes ni lampe-torche, et ma jumelle est allongée dans un sarcophage qui contient de la gélatine lumineuse. Alors pourquoi est-ce que je ne suis pas morte de peur? Curieuse, elle approcha son visage de celui de son sosie, car ce dernier semblait se modifier. Effectivement. Sa peau devenait plus pâle, ses cheveux plus noirs, et d'étranges arabesque se dessinaient sur son épiderme. Fascinée, La jeune femme ne pouvait détacher ses yeux de cette métamorphose.
Voilà à quoi je ressemblerait, si j'étais une Noxis, songea-telle alors que les tatouages de son double finissaient d'apparaître. Elle secoua la tête pour dissiper ces pensées totalement absurdes. Elle appartenait et appartiendrait toujours à la race humaine, qui n'avait rien en commun avec ces créatures étranges qu'étaient les Noxis.
Qui n'existaient même pas, d'ailleurs.
L'archéologue approcha doucement sa main de la paroi de verre qui les séparaient.
Son sosie ouvrit brusquement les yeux.
Se redressa soudain, faisant voler le verre en éclat, se saisit de cette main, et, tandis que la jeune femme terrifiée se débattait en hurlant, elle plaqua violemment sa main sur la nuque de l'archéologue et l'embrassa sauvagement.
La jeune femme se réveilla en sursaut.
-Il y a quelqu'un?
Elle se redressa doucement dans la pénombre glacée de l'ancien laboratoire désert, certaine d'avoir entendu du bruit. Se retourna. Effectivement, un homme se tenait dans l'encadrement de la porte.
Grand, la peau blanche couverte de tatouages phosphorescents, et les cheveux bleus électriques rejetés vers l'arrière, il l'observait sans un mot.
Puis il sourit.
S'approcha d'elle et l'aida à se relever. Elle aperçut son reflet dans une plaque de métal fixée au mur. Deux yeux aux iris blanches cerclées de noir.
Une peau blanche comme de la craie, couverte de tatouages tribaux qui luisaient dans la nuit.
De longs cheveux aussi noirs que sa peau était blanche...
-Je me nomme Eloané, murmura-t-elle. J'ai été, je suis et je serais Noxis.