Young Writers
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 Franck & Victor

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3 participants
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AcrossTheUniverse

AcrossTheUniverse


Messages : 14
Date d'inscription : 13/07/2012
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MessageSujet: Franck & Victor   Franck & Victor EmptyVen 13 Juil - 5:32

Franck et Victor ( ce n'est pas le véritable titre, je ne l'ai toujours pas trouvé). je ne sais toujours pas de quoi va traiter cette histoire, je le découvres à mesure que j'écris. c'est un mauvais départ me direz-vous? j'en ai bien conscience, mais je suis incapable de faire des plans, je suis une fille d'impulsions que voulez-vous...je l'ai mise dans Fantastique car c'est l'option la plus plausible, mais il se peut qu'il n'y ait aucune fantaisie....cependant je ne savais pas où le mettre... je ne vous parlerai pas de mon histoire car elle toujours en cours d’exécution seulement je souhaite avertir, s'il y a des plus jeunes, que cette histoire ne vous est peut-être pas recommandée. sex, drugs and rock and roll... si vous voyez ce que je veux dire. les homophobes ( bien que je doute grandement qu'il y en ai) vous n'êtes pas non plus les bienvenus...bref bonne lecture. oh et si vous voyez des fautes vraiment graves signalez le moi :) merci !
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Il était assis, bien droit, sur l’amas de fer tordu, de ressorts grinçants et de draps qui lui servait de lit, parcourant d’un regard qui ne réussissait à être émotif, la pièce qui avait été son paradis autant que son enfer pendant dix interminables années. Les murs d’un blanc laiteux, entièrement recouverts de poèmes, de citations, de vers épars qui n’avaient jamais aboutis et de paroles de chansons. Il y avait aussi cette tache de plâtre qui avait recouvert le trou que la tête d’un autre garçon de l’orphelinat avait laissé. Les vestiges d’un de ses rares accès de rage. Il avait quinze ans à l’époque, il était plus fluet que tous les autres gamins de son âge.

Un jour, il était revenu à sa chambre après son cours d’histoire et Martin s’y trouvait, au milieu du chaos qu’il avait créé en renversant sa commode et ses tiroirs, en train de déchirer, une à une, les pages de son recueil de poèmes de Charles Baudelaire. Celui qui avait été son tortionnaire, qui prenait un malin plaisir à le ridiculiser ne l’avait jamais vu venir. Victor avait bondit sur lui, sans vraiment réfléchir. Il s’était rapidement retrouvé au sol, dans une position peu avantageuse, Martin le surplombant du haut de son mètre quatre-vingt-cinq. Il se craqua les jointures des doigts avec, dans le regard, un plaisir féroce, du coup, Victor n’avait eu d’autres choix que de lui assener un coup de pied dans les jambes. Ce n’avait pas eu l’effet escompté, mais avait déconcentré son adversaire assez longtemps pour qu’il puisse se relever, saisir sa lampe de chevet et l’écraser sur la tête du troll devant lui. Il s’était effondré et sa tête avait heurté le mur avec force. Victor avait secrètement éprouvé un sentiment de pouvoir qui s’approchait de la perversion lorsqu’il avait vu le pauvre gamin affalé sur le plancher froid et les traces sanglantes dégoulinant sur les murs. On avait amené Martin à l’infirmerie et Victor, lui, avait passé trois jours dans la « salle des réflexions », une minuscule pièce enveloppée d’ombres sinistres où l’on enfermait les fauteurs de troubles, à recoller méticuleusement les pages de son recueil. S’il y avait une chose qu’il ne supportait pas, c’était que l’on touche à ses choses, que l’on viole le peu d’intimité qu’il possédait. Il n’avait jamais (en tous cas, pas depuis dix ans) eu rien qui lui appartenait réellement, alors ce qu’il détenait, c’était ses trésors et personne ne pouvait s’octroyer le droit d’y toucher. On n’avait plus jamais tenté de pénétrer par effraction dans son repaire. Et aujourd’hui, trois ans plus tard, il se rappelait ces évènements avec une précision qui ne tenait qu’à lui.

Il prit son sac en toile, un sac si sommaire que l’on ne pouvait imaginer qu’il contienne tous ses effets. C’est vrai qu’il partait avec presque rien. : Un pantalon de pyjama, un vieux tee-shirt, sa brosse à dents, son recueil, des carnets de notes, de l’argent de poche, son baladeur et des cassettes. Il n’avait besoin de rien de plus. Ses poèmes resteraient là, pendouillant misérablement sur les murs, ruines d’un passé déjà oublié. Ses uniformes seraient lavés et remis au prochain malheureux qui serait cloîtré dans cette véritable prison. Lorsqu’il sortirait d’ici, il irait s’acheter des cigarettes et une bouteille de Highland Queen. Il marcherait, ferait du pouce peut-être, il trouverait un motel et s’y installerait pour la nuit car il n’avait nulle part où aller. Il fumerait et boirait étendu sur son lit en écoutant de la musique. Il s’entêtait, bien que les années quatre-vingt arrivaient à leur terme, à faire jouer ses cassettes dans un baladeur vieux comme le monde. Il leur avouait beaucoup plus de charme, à eux et aux grands vinyles noirs, qu’aux modernes disques compacts. Bref, il écouterait de la musique et se serait un vingt-et-unième anniversaire de rêve.

Il explora une dernière fois la chambre, laissant sa main se balader sur les feuilles friables, chiffonnées, punaisées sur les murs. Ses doigts s’attardèrent sur une de ces feuilles, un page de cahier de notes, avec des une calligraphie impatiente et négligée. Son poème le plus réussi, le plus spontané. Il avait longtemps hésité à l’emmener avec lui, mais il ne devait rien apporter avec lui tout ce qui avait désormais un rapport avec le passé, il devait couper les ponts. Mis à part le recueil, unique faiblesse de sa part, il laissait tout derrière lui. Mais ce recueil n’avait ni de liens avec le passé ni avec le futur ni même au présent, aussi intemporel que l’eau ou la nuit. C’était une partie de son âme et lorsque Victor le feuilletait, lorsque ses doigts entraient en contacts avec le papier rêche, il perdait toute notion du temps.

Il finit sa ronde et ouvrit la porte. Il la referma ne sachant point quelle émotion afficher.
Son départ n’avait pas bénéficié de cérémonie, ce ne fut qu’échange d’effets et signature de documents. Sitôt terminé, il put franchir la dernière porte qui le séparait de la liberté. Une bourrasque de vent accueillit son arrivée dans le vrai monde. il se sentait comme une nouveau-né voyant pour la première fois la lumière du jour et ne sachant pas s’il devait être heureux d’avoir quitté la noirceur ou s’il devait avoir peur. Mais la peur était pour lui, une si belle émotion, plus vraie que l’amour, plus puissante que la haine… Il y avait quelque chose d’exquis à voir les iris se noyer dans l’océan blanc qui l’entourait et chercher frénétiquement un échappatoire. La ressentir semblait alors simplement magique. La percevoir venir s’abriter dans le creux de votre estomac, le nouer, faire parcourir le long de votre échine un sinistre frisson…non Victor n’avait jamais craint la peur, l’embrasser était bien plus satisfaisant.

Il se mit en route, la station-service n’était pas bien loin, dans ses souvenirs du moins, mais pour l’endroit où dormir, il devrait peut-être chercher plus loin. Il n’avait aucune connaissance d’un motel proche. La température laissait à désirer, elle se laissait aller d’averses subites et violentes interrompues par un calme plat et fade. L’eau s’infiltrait dans ses souliers, de vieux « All Star » déjà usagé lors de l’achat, et en moins de trois minutes, Victor se retrouva trempé et frigorifié. La station était à quelques dizaines de mètres et lorsque la pluie se déchaina davantage, il se mit à courir pour se réfugier à l’abri. Le dépanneur était bondé, normal à cette heure de l’après-midi. Le caissier, maigre épouvantail au dos vouté et à la barbe envahissante, le regarda avec un dégout ennuyé, maudissant son entrée fracassante et les trainées d’eau boueuse qu’il laissait sur son passage. En effet son corps entier gouttait sur le plancher. Il se dirigea nonchalamment vers le réfrigérateur à alcools, sous les regards croulant de préjugés des vieilles dames. Il prit sa bouteille de Highland Queen, agrippa un sac de croustilles sur une étagère, un paquet de Malboros et un briquet à affichant fièrement le drapeau des États-Unis. Il se fraya un chemin jusqu’à la caisse et paya ses achats. Il se traîna jusqu’à la sortie et tomba face à face avec un costaud du genre bagarreur, soulon à ses heures. L’ogre le plaqua sur le chambranle de la porte avant de le fusiller du regard. Ça lui rappela les couloirs de l’orphelinat, les plus forts brutalisant les plus faibles. La loi de la jungle.

Dehors, la pluie avait cessée, le temps était toujours aussi gris cependant. Le ciel le surplombant avait la couleur des pierres tombales. Cette allusion lui rappela soudainement le cimetière à deux pas de l’orphelinat et il éprouva l’intense envie de s’y rendre.

Cela devait faire une interminable année, qu’il n’avait pas mis les pieds dans ce lieu mystique. Le cimetière était d’une beauté et d’une simplicité rare. On n’aurait jamais cru qu’il existe quelque chose d’aussi paisible et magique au Nebraska. Ici, l’âme la plus désolée se trouvait réconfortée. Les feuilles d’automne qui tournoyaient, les pierres tombales froides et silencieuses, les fleurs placides: tout respirait la sérénité. On n’avait point besoin de compagnie lorsque la mort nous enveloppait délicieusement. La dernière fois qu’il était venu, c’était lors de la dernière sortie libre à laquelle il avait eu le privilège d’assister. Il s’était ingénieusement éclipsé du groupe trop enthousiaste à l’idée d’aller voir le nouveau film d’Albert Pyun, « Cyborg ». Victor, pour sa part, ne trouvait aucun intérêt à s’assommer devant un défilement de muscles, des combats éternellement similaires, et des monstres cannibales dans un monde futuriste. Il s’était donc rendu au cimetière et avait fumé un joint avec le fantôme d’un combattant de la guerre froide. Horace S. Clarks qu’il s’appelait. Il lui avait raconté ses histoires de guerre dans les forces de l’air américaine : ses amis morts au combat, sa femme, Angie, comme la chanson du même nom des Rolling Stones, les horreurs qu’il surplombait dans son Cessna O-1… ce fut une agréable soirée, pendant un instant, il avait tout oublié de sa vie, s’était simplement laissé bercer par la voix d’outre-tombe du vieux bonhomme à ses côtés. Il s’y était même endormi et avait été brusquement réveillé par les flics du coin plus tard dans la soirée. Et puis on lui avait interdit toute nouvelle sortie, présumant une tentative de fugue.

La pierre d’Horace n’était pas bien loin, mais il n’avait pas réellement envie de passer cette fin d’après-midi avec lui. Une fois, c’était bien, mais il avait un goût prononcé pour la nouveauté et cherchait à savoir si les autres occupants de ce cimetière étaient aussi accueillants. Il parcouru le cimetière pendant quelques minutes avant d’arrêter son choix sur une tombe dans l’ombre du mausolée. Une belle pierre lisse, à peine marquée par le temps et les intempéries. Sur la façade d’un gris presque blanc il y était inscrit Judith Carol Morrison, 1967-1984. C’était bien son nom de famille qui l’avait interpellé, le même que celui du défunt Chanteur de The Doors, Jim Morrison. Les proches venaient encore régulièrement renouveler les fleurs et peut-être bien qu’ils y laissaient quelques larmes. Il s’assit dans l’herbe grasse, prenant soin de mettre son sac sous lui car le sol était encore imbibé d’eau. Il sortit, en premier lieu, une cigarette et l’alluma. Il se laissait envelopper par la fumée âcre qui descendait dans sa gorge et s’élevait en volutes gracieuses vers le ciel infini.

~~

Une horde de papillons virevoltait devant ses yeux, se heurtant aux parois du van crasseux. Certains aventuriers se posaient sur ses joues, alors il les envoyait plus loi d’une main molle, évasive. Étendu sur le sol de son fourgon, il fixait le plafond rouillé où se rassemblaient les créatures. Ça ressemblait à une immense ruche d’abeilles.

Et soudain, tout fondit autour de lui. Il se retrouva suspendu dans un vide immatériel, de « jus » de papillons coulant sur son corps, s’introduisant dans sa peau, serpentant dans ses veines. C’était comme si des milliards de fourmis entreprenaient de tout gruger sur leur passage. Muscles, estomac, cœur, tout! La chair qui putréfiaient, se désagrégeaient de l’intérieur, les nerfs à vif, la peau qui s’étirait jusqu’à s’en déchirer sur ses os, l’horreur devant ses yeux était bien moindre que l’horreur qui traversait son corps malade. Le jeune homme n’en pouvait plus, il griffait violemment sa poitrine déjà ensanglantée espérant faire sortir ces bestioles de lui. Il se força à garder ses deux yeux grands ouverts, essaya de reprendre son souffle entre deux cris de douleur insoutenable…et puis tout s’arrêta. L’univers autour de lui retrouva sa substance tandis que sa peau se fusionnait à nouveau sous son regard. Ce fut l’histoire de quelques minutes, pas plus, mais elles en avaient semblé vingt. Tout redevint matériel, malléable…tout redevint normal, il se nommait Frank Dylan, avait vingt-trois ans et se trouvait dans sa Chevy ’77 arrêté dans le stationnement d’un marché. La rage le prit d’assaut et il frappa le mur de fer devant lui avec son pied. Si jamais, il retrouvait l’enfoiré qui lui avait vendu cette pourriture d’hallucinogènes débiles, il allait lui faire payer.

Il retourna au-devant de son véhicule, peut-être que conduire le calmerait ne serait-ce qu’un peu. La nuit s’était installée pour de bon et il avait dormi quelque cinq heures durant l’après-midi, alors, avec un peu de chance, il pourrait conduire pendant trois ou quatre heures, peut-être même qu’il arriverait à quitter le Nebraska cette nuit.

~~

Victor avait passé la soirée à fumer. Il avait même fumé, avec extase, le joint qu’il s’était gardé spécialement pour cette fabuleuse journée. Il avait surtout une curiosité malsaine à savoir si le fantôme de la fille allait apparaitre comme celui du soldat. Sa curiosité avait été satisfaite. L’esprit embrouillé par l’herbe la plus convenable qu’on pouvait trouver en vivant dans un orphelinat et avec peu de moyens, il avait attendu patiemment que ce qu’il espérait se produise. Il avait attendu pendant près d’une heure et avait presque perdu espoir, lorsque la silhouette était apparue. Squelettique, chétive, voutée, l’adolescente avançait avec méfiance. Elle avait le même aspect que le dernier, le même corps translucide, la même aura ténébreuses, la même absence de vie dans ses yeux d’onyx, la même sensation que si on la touchait, elle s’évaporait en volutes de fumée. Victor avait lancé un faible « Hey » pour l’interpeller et elle avait semblé sursauter. Il s’était efforcé de se lever, évitant tout mouvement brusque, et avait fait un pas en direction de l’apparition. Mais, elle avait peur, extrêmement peur, ses yeux parlaient pour elle. Elle était si effrayée que sa silhouette s’effaçait, prête à s’évaporer à la moindre menace. Il s’était donc rassit, sortant une nouvelle cigarette, l’allumant et laissant le fantôme reprendre confiance. Les yeux de la jeune fille étaient deux insectes agités et inquiets, ils ne cessaient de bouger l’air surpris. Ce devait bien être la première fois qu’elle revenait du côté des mortels, ce devait effectivement être assez troublant…Tout ce que Victor souhaitait était d’avoir de la compagnie pour les heures à venir. Il désirait avoir une présence à ses côtés, mais la morte était décidée à ne pas s’approcher de l’humain vivant qu’il était. Peut-être le redoutait-elle, bien que cela fût étonnant vu son apparence. Il aurait bien pu se mesurer à elle en terme de maigreur, sa carrure n’était point des plus menaçante, son chandail trop grand accentuait sa minceur et son jean excessivement serré épousait son absence de forme…non, il n’était guère redoutable. Ne voulant pas la presser, il avait sorti de son sac sa bouteille de Whisky, il avait alors vu, l’espace d’une demi-seconde, l’éclat d’un sourire décorer le visage de la fille. La bouteille ambrée lui faisait-elle revenir à la surface des souvenirs enfouis? Il avait tendu la dite bouteille et « Judith » s’était mise à avancer timidement. Elle marchait vers lui maladroitement, coincée dans la robe dans laquelle on l’avait enterrée. Victor lui avait tendu encore un peu plus la fiasque et une main décharnée et tremblante s’était posée sur le goulot. Au même moment, un camion avait descendu la rue à toute vitesse, s’arrêtant brusquement devant le cimetière. L’apparition prise de panique avait sifflé, comme le faisait les félins enragés, et disparu dans la nuit.

Un groupe d’homme était sorti du camion. À entendre le grabuge qu’ils faisaient en entrant dans le cimetière et leurs voix tonitruantes, ils étaient clairement saouls. Victor savait qu’il prenait de grands risques à ne pas s’enfuir, mais la seule sortie impliquait qu’il devait faire face à ces gaillards éméchés et ça ne lui semblait pas une meilleure alternative. Il s’était donc caché dans l’ombre du mausolée. Le soleil avait disparu depuis belle lurette, mais fait place à une lune éclatante qui réfléchissait une douce lumière bleutée. Avec un peu de chance, il ne se ferait pas remarquer. Mais la chance l’avait quitté depuis longtemps déjà. À mesure que les voix se rapprochaient, son cœur s’accélérait, il s’était donc collé un peu plus sur le mur du sépulcre espérant s’y fondre. Il les voyait maintenant, chantonnant, titubant, frappant des pierres tombales, ils n’avaient pas paru remarquer son existence jusqu’à ce qu’un corbeau gigantesque posé sur la gargouille surplombant sa cachette s’envole en poussant un cri strident. Les ogres abrutis par l’alcool s’étaient retournés apeurés et l’avaient, par conséquent, aperçus, perdu dans la pénombre. Et alors Victor avait reconnu l’homme qui l’avait plaqué dans la supérette, un sourire sadique éclairait son visage couvert de sueur. C’était le plus baraqué des trois et il portait un tee-shirt crasseux aux effigies de Coca-Cola. Il avait alors mis son sac sur son épaule et était parti à courir. Il n’était pas doué pour les bagarres vu sa stature, mais il était rapide, du moins sur de courtes distances. De plus ses sacs le ralentissaient particulièrement. Il galopait du mieux qu’il pouvait, sautait par-dessus des pierres, essayait de les distancer, mais n’y arrivait pas. L’un deux était bien plus grand, bien plus rapide que lui malgré son ivresse. Il avait été brusquement projeté vers l’arrière. Il avait atterri sur la terre froide avec fracas. Un choc qui lui avait coupé le souffle pendant plusieurs secondes.

- Regardez ce qu’on a là, avait dit l’un de ses agresseurs.

- Mais c’est le gamin de la supérette! Avait beuglé son bourreau. Eh gamin, faut pas traîner comme ça…c’est pas prudent.

Les hommes s’étaient mis à rire grassement tandis que Mr. Coca-Cola l’attrapait par le collet et lui plaquait son poing sur la figure. Il avait senti ses jointures se heurter à ses dents et quelque chose de plus dur encore érafler sa joue. Il portait une bague le salaud. Un autre coup de poing était venu cogner sa mâchoire du côté gauche. Sa bouche s’emplissait désormais de sang. Encore un coup de poing et un autre sur les tempes avant que le monstre ne se relève pour repartir de plus belle avec un coup de pied dans l’estomac. Victor s’était recroquevillé sur lui-même une main à son ventre meurtri, l’autre protégeant son visage. L’homme s’acharnait sur lui, coup de pied après coup de pied jusqu’à ce qu’un de ses acolytes ne lui prenne le bras et le ramène vers l’arrière.

- ¨Ca va aller, Chuck, tu vas l’tuer! Allez, on dégage

Le dénommé Chuck s'était mit à rire presque diaboliquement et ses tyrans s’enfuyaient.

Et maintenant depuis plusieurs minutes déjà, Victor était en boule sur le sol terreux, crachant le sang qu’il lui inondait la bouche, acte qu’il lui arrachait une grimace de douleur à l’estomac. Il reprit son souffle et essaya de se relever péniblement. Il craignait plus que tous que ses persécuteurs ne reviennent, histoire de l’achever. À nouveau sur ses deux pieds il ramassa ses sacs quelques mètres plus loin et sortit du cimetière. Il ne savait où aller, ne connaissait nul motel, auberge ou dortoir dans le coin et chaque pas le faisait souffrir. Mais il devait quitter cet endroit. Quelques dizaines de minutes de marche et il serait sur l’autoroute 80. Si le hasard le voulait bien, peut-être que quelqu’un le ramasserait.

~~

C’était le calme plat sur l’autoroute, pas une seule voiture n’avait croisé le chemin de Franck. Il conduisait dans le décor monotone et répétitif et ça ne le calmait pas autant qu’espéré. Son cœur ne battait plus à cent mille à l’heure, mais sa tête bourdonnait intensément et le silence de la nuit, habituellement salutaire, l’énervait. Il ouvrit donc la radio pour se changer les idées. C’était spinal remains de The Misfits qui jouait. Il se concentra à suivre le rythme avec ses doigts sur le volant pour passer le temps, mais ça ne l’apaisait pas plus. Soudain il vit quelque chose au loin. Une silhouette assise sur le bord de la route…

~~

Victor tenait son cahier sur ses genoux et écrivait frénétiquement tentant d’oublier les élancements qui tiraillait son visage et son ventre.. Quelquefois, il perdait le fil de ses pensées et son esprit vagabondait dans le néant pendant plusieurs minutes, mais il retournait toujours à ses notes. Lorsqu’un véhicule passait, ce qui était rarissime, il se levait et soulevait son pouce, mais personne n’arrêtait.Ce n’était pas réellement étonnant. Il ressemblait à n’importe quel jeune hippie né vingt ans trop tard avec ses jeans troués, son chandail de Jimi Hendrix beaucoup trop grand, ses longs cheveux châtains crasseux et dégoulinants et par-dessus tout, le visage maculé de terre et de sang. Alors il se rassoyait et se remettait à écrire. Ça lui permettait d’oublier ce qui venait tout juste de se passer et lorsqu’il se concentrait sur ses écrits, il ne ressentait presque pas la douleur.

Il pensait retourner en ville et s’installer dans une ruelle pour dormir ou quelque chose du genre lorsqu’une vive lumière éclaira le paysage. Victor se leva aussitôt et une onde de douleur traversa son corps. Avec un moteur bruyant et une chanson de The Misfits émanant de la radio, le van noir roula sur encore quelques mètres avant de s’arrêter à la hauteur du jeune auto-stoppeur. Le conducteur ouvrit simplement la porte sans dire un mot et Victor monta.

- Merci, je m’appelle Victor.

- Ton visage… fut sa seule réponse.

- Longue histoire, marmonna Victor détourna la tête dans l’espoir vain de dissimuler dans la pénombre sa figure maculé de sang séché.

Le conducteur se mua dans un silence complet. Avec seulement les phares comme source de lumière, Victor ne distinguait de son chauffeur que masse épaisse de longs cheveux noirs cachant un visage aux traits droits, effilés presque coupants. Il savourait le silence qui s’était installé, pas du tout inconfortable. Il avait toujours préféré le silence aux discussions superficielles et hasardeuses. Il sortit son cahier de notes et commença à écrire malgré la lumière insuffisante. Ce n’était pas un problème pour lui, à l’orphelinat, après le couvre-feu, il écrivait souvent dans le noir total, il en avait acquis l’habitude. C’est à ce moment que son hôte s’adressa à lui d’une voix profonde, rocailleuse :

- Où vas-tu?

- Je ne sais pas…quelque part en Californie…

À vrai dire, Victor n’avait pas songé un seul instant à sa destination, mais la Californie l’avait toujours attiré… le conducteur sembla hébété pendant un certain moment.

- C’est exactement là que je vais…, puis après une vague hésitation, Je m’appelle Frank, Frank Dylan.

Et sur ce, ses yeux quittèrent la route pour se poser, pendant une fraction de seconde, sur lui. Des yeux d’un gris froid et sauvage, encerclé de rimmel noir. Durant cette fraction de seconde, Victor crut que Frank était capable de s’infiltrer dans son esprit par ses yeux d’errer dans les méandres de sa tête. Il avait l’impression que tous ses secrets étaient mis à nus devant ces deux gouffres argentés. La seule chose qu’il réussit à dire fut :

- Comme Bob Dylan...ce qui laissa son hôte aux yeux magiques perplexe.

- Qui?

-Bob Dylan... le musicien…

- Knocking on heaven’s door?

- Touché, répondit Victor un sourire aux lèvres, soulagé de savoir que son conducteur connaissait ses classiques.

Frank répondit d’un simple « hm » et retomba dans son silence. Victor était un homme d’impulsion et après seulement quelques minutes en compagnie de Frank, il savait déjà qu’il l’appréciait énormément.

~~

Ce n’était pas dans les habitudes de Frank de prendre un auto-stoppeur avec lui, mais la route traversant le Nebraska était longue et pénible. De plus, les échos de sa dernière défonce l’avait plongée dans une profonde anxiété. La présence de quelqu’un, qui soit-il, le rassurait. Le gamin à ses côtés, jeune, naïf, avait une aura apaisante sans même le savoir. Sa paix d’esprit et d’âme imprégnait le van, calmait presque Frank. Mais elle était aussi terriblement énervante. Il n’avait jamais compris pourquoi certains jeunes prenaient l’auto-stop avec tant d’insouciance. Après tout, il ne ressemblait point à un citoyen modèle, pas qu’il y avait moins lieu de craindre les citoyens « modèles » au contraire. Il pouvait tout aussi bien le tuer sur le champ, prendre la lame de rasoir qu’il gardait autour de son cou et lui trancher la gorge, ou alors l’emmener dans la forêt, le violer, le torturer jusqu’à ce qu’il le supplie de l’assassiner…POURQUOI TOUTE CETTE FOI EN LUI? CE MÔME ÉTAIT-IL ATTARDÉ OU SIMPLEMENT DÉSESPÉRÉ? Ou alors, peut-être s’en foutait-il complètement? Vivre ou mourir, souffrir ou jouir, telle était l’âme d’un poète. Un jeune homme inconscient…ou alors trop conscient.

Il en était à ces réflexions lorsqu’un cerf imprudent bondit devant eux. C’est Victor qui prit le volant, Frank trop surpris et toujours à moitié dans les méandres de son esprit. L’animal, apeuré par l’agressante lumière des phares n’avait rien trouvé de mieux que de s’immobiliser, paralysé. Brusquement Victor fit dévier le véhicule vers la gauche, dans l’espoir de ne pas heurter la bête et se retrouva face à face avec la seule foutue automobile qu’il lui avait été donné de voir en sens inverse sur cette route. Nouvelle embardée désespérée, léger choc produit par un accrochage mineur et les deux autos s’arrêtèrent en bordure de route quelques mètres plus loin. Au loin, on entendit des brides d'hurlements injurieux. Les deux hommes dans la Chevy Noire étaient collés à leur siège bien droits, les yeux fixés sur le pare-brise et à la recherche de leur souffle. Frank avait de la difficulté à simplement imaginer que le gamin veuille rester une minute de plus, alors il lui dit le souffle court :

-tu veux descendre?

Victor lui fit face, son visage troublé par l’incrédulité.

-Ici?

Frank se rendit compte de la stupidité de sa demande. Ils étaient en campagne, sur une route isolée au beau milieu de la nuit. Victor sortit alors de son sac une bouteille Scotch Whisky et l’ouvrit pour boire. Il la tendit ensuite à Frank par politesse. Il prit la bouteille (Highland Queen, intéressant…) et but au goulot avidement.

~~

Le soleil illuminait la Chevy alors qu’il s’élevait dans le ciel brumeux. Tout alors se colorait d’onctueuses teintes dorées et chaque grain de poussière flottant dans l’air devenait une boule de lave en fusion. Des milliards de micro-étoiles virevoltantes. Victor pouvait mieux distinguer son chauffeur à présent. La peau d’une pâleur qui aurait passé pour inquiétante sur quelqu’un d’autre et une maigreur extrême. Punk était ce qui le décrivait le mieux. Il avait effectivement des piercings, assez pour faire délirer un détecteur de métal. Ses oreilles étaient des véritables passoires et il possédait deux anneaux au sourcil gauche, un au nez, un à la lèvre et il le soupçonnait d’avoir un piercing à la langue aussi. Un côté de sa tête était rasé et il avait sans aucun doute un goût prononcé pour le rimmel. Il portait une veste en cuir noir cloutée aux épaules, des jeans déchirés aux genoux et des bottes d’armée. Un ensemble qui collait bien avec son air à la fois blasé, légèrement arrogant. Toutefois, il ne semblait pas jouer la comédie contrairement à la vague de faux punks que connaissait la jeunesse. Victor en avait vu des tas des personnes dans son genre, ils déambulaient tard la nuit et il les regardait par sa fenêtre lorsqu’il ne trouvait pas le sommeil. Lorsque le reste du monde dormaient, eux vivaient. Mais ils étaient tous si jeunes, des âmes perdues, des petites têtes pleines de haine et de regrets qui voulaient seulement déparer du lot. Ça fonctionnait, mais avaient-ils réellement l’étoffe? Il en doutait fort. Franck, lui, c’en était un vrai, il le voyait, il le sentais….

À mesure que l’alcool diminuait dans la bouteille, le camion avalait l’asphalte et une conversation prenait place. Le hippie et son ami punk parlaient de tout et de rien, la vie, la société, la température et même les blessures de Victor…tout allait à merveille jusqu’à ce que Frank ne mentionne … la famille. Victor s’assombrit. Frank ne l’obligea point à parler découvrant qu’il tenait là un sujet plus que délicat.
Cependant, Victor le fit après une certaine hésitation. Avec étonnement il se rendit compte qu’il voulait en parler. Parler de sa vie à quelqu’un qui ne le jugerait pas qui ne lui inventerait pas des problèmes, quelqu’un qui l’écouterait. Il ne cherchait guère de réconfort, seulement une oreille.

Alors, il débuta son histoire : sa mère droguée à l’héro, presque gentille lorsqu’elle n’était pas complètement gelée et son père aussi pété et violent de surcroît. Les deux avaient disparus un jour et après quelques mois avaient été déclarés morts par la police régionale même si on n’avait jamais retrouvé les corps. La vérité était que la police du coin s’en foutait complètement et que c’était l’hypothèse la plus simple. Son transfert à l’orphelinat à l’âge de onze ans et ses dix années d’enfer personnel sauvées par la seule chose qui réconfortait son âme : la poésie. Il n’omit rien passant de la brutalité des autres enfants à l’odeur écœurante de la cafétéria en passant par sa tentative de suicide à quatorze ans. Il avait essayé de s’ouvrir les veines avec la lame d’un rasoir qu’il avait piqué dans les douches et le concierge l’avait trouvé affalé, inconscient sur le carrelage flottant dans son propre sang. C’est après cette tentative qu’il avait découvert la poésie et elle fut son sauveur.

Il finit son récit et demeura silencieux. Il posa sa tête sur l’appui-tête et regarda Frank du coin de l’œil. Ce dernier l’observait attentivement. Puis il haussa les épaules et, reposant ses yeux sur la route, lâcha :

- un passé de merde quoi!

Victor pouffa de rire tout en acquiesçant et Frank se mit à rire avec lui. Et alors ils continuèrent à parler de tout et de rien pendant des heures. Comme quoi les conversations superficielles et hasardeuses étaient bien moins pénibles en bonne compagnie.

Il était passé 6 heures du matin, ils avaient enfin quitté le Nebraska et étaient parvenus à la frontière du Colorado. La tête de Frank tournait intensément. Il tapait sur le volant de plus en plus violemment et le moteur commençait à faire un bruit insupportable. Il était en manque, merde! Probablement pas un véritable manque, simplement l’effet de l’alcool et la fatigue qui augmentait son besoin. Seulement lorsque Frank était en manque, son cerveau ne pouvait se permettre d’être seulement nerveux, il se devait de faire ressortir son tempérament irritable et impulsif à chaque fois. Il demanda à Victor s’ils pouvaient s’arrêter pour quelques minutes et il accepta. il avait fermé les yeux pour un instant, tué par le sommeil. Ils étaient en ville maintenant ou plutôt un village, désolé, délabré, à l’architecture western. Julesburg.

Il sortit de son camion et, accoté sur la portière, sortit un joint déjà à moitié fumé de sa poche. Victor sortit aussi. Il s’assit en indien sur le capot, face au soleil et ferma les yeux pour sentir le vent sur son visage. Il était beau. Simplement et purement beau. Les vestiges de l’enfance n’avait toujours pas quitté son visage, probablement qu’elles resteraient à jamais. Et ses yeux, ils ressemblaient à deux immenses billes noires, deux gouffres sombres avides de liberté et d’harmonie. Comme se gamin semblait paisible. S’en était surprenant avec le passé qu’il avait. Beaucoup d’autres auraient virés comme des citoyens à problèmes. Mais lui, du haut de ses…vingt ans? Maximum, il avait la sagesse d’une vieille personne.

Frank, lui-même, n’avait jamais su faire face à son passé comme ce garçon. La seule chose qu’il avait gardé de sa vie de famille était un dégout total pour tout genre d’autorité et pour la société entière du fait même. ses parents étaient loin d’être aussi colorés que ceux de Victor. Ils faisaient partie de classe aisée, membres de la haute société, construisant à leur fils unique un avenir comme le leur, s’occupant de leurs intérêts avant les siens et essayant de se convaincre qu’ils rendaient leur fils heureux. Des parents qui enseignaient à leur enfant les bonnes valeurs alors qu’ils se noyaient eux-mêmes dans un océan de mensonges et de trahisons. Il était si dégouté.
Il frappa la porte avec son poing tellement fort qu’il s’enfonça dans le métal… et il laissa tomber son joint par la même occasion. Comme il enviait Victor, comme il était jaloux, COMME IL LUI EN VOULAIT! Ça le rendait malade.

Il remonta dans le van, Victor fit pareil avant même qu’il n’ait le temps de démarrer et partir (parce que, oui, cette idée lui avait traversé l’esprit). Il mit le contact et le moteur se mit à claquer et faire un drôle de bruit avant de complètement arrêter. Il réessaya plusieurs fois sans succès. Franck débarqua à nouveau et se mit à donner des coups de pieds violents et à hurler de toutes ses forces. Hurler toute la rage dans son cœur, pas seulement à cause de sa bagnole, mais à cause de cette vie de merde et tous les souvenirs que ce putain de gamin hippie faisait resurgir. Il se maudit d’avoir embarqué ce type, se maudit d’avoir eu la connerie de penser que ça l’aiderait, que ce serait plaisant. Il aurait dû le laisser pourrir là, sur la bordure de l’autoroute 80 et alors peut-être qu’un malade l’aurait embarqué et l’aurait découpé en pièce et il n’y aurait plus eu de Victor pour gâcher son existence avec sa sérénité et son innocence. Plus de Victor! Plus jamais!

Soudain, deux mains se posèrent sur son dos. Il figea alors que deux bras malingres s’enroulaient autour de lui et qu’une joue se blottissait dans le creux de son épaule. Il ferma les yeux et se força à reprendre un souffle normal. Des vagues de réconfort traversait son corps parcouru de frissons. L’insouciante tendresse de ce garçon le touchait. Il pensa à toute cette confiance aveugle qu’il lui accordait et la colère insidieuse refit surface. Il se tourna pour faire face à Victor et le pousser loin de lui, mais ne réussit qu’à lui retourner son étreinte. Le gamin la resserra de plus belle posant sa tête sur sa poitrine et Franck déposa un baiser futile sur sa tête. Ils restèrent un instant dans cette position, Franck le visage enfouis dans les cheveux sales du môme. Il sentait la sueur, le whisky et la cigarette et c’était adorable. Victor releva la tête et ils se retrouvèrent front contre front, se fixant mutuellement avec plus de douceur et tendresse qu’ils n’auraient jamais imaginé. Franck essayait de se dire que c’était une mauvaise idée, mais ne pouvait se forcer à détourner le regard. « Arrête, maintenant avant qu’il ne soit trop tard » lui disait la petite voix dans sa tête, mais il était trop tard.
Les lèvres de Victor scellaient déjà les siennes doucement. Des lèvres pareilles à des ailes de papillons, douces, légères et fragiles…trop fragiles. Il avait l’impression qu’au moindre faux mouvement le visage serein devant lui pouvait éclater en mille milliard de morceaux de verre. Mais si tout ce que pouvait lui apporter la vie comme réconfort à sa solitude était un gamin aux lèvres délicieuses, alors il le prenait. Il avait besoin de lui. Il ferma donc les yeux et l’embrassa en retour, délicatement pour ne pas le briser.Ils n’iraient pas trop loin, ils ne devaient pas aller trop loin, car c’était mal. Très mal et ils le savaient, mais aucun d’eux n’aurait la force d’arrêter. Après tout, la vie de Franck était basée, fondée sur ça, briser les règles

Victor s’écarta légèrement de son amant un sourire timide aux lèvres.

- C’était mon anniversaire hier, dit-il .

Franck se pencha pour coller ses lèvres à l’oreille de son amant.

- Joyeux anniversaire, susurra-t-il.

Il laissa glisser ses lèvres le long de sa mâchoire jusqu’à sa bouche et, tandis que sa main franchissait la limite du décent , il l’embrassa de plus belle.



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MessageSujet: Re: Franck & Victor   Franck & Victor EmptyVen 13 Juil - 10:21

Wow, que dire... J'aime bien ton style et ta façon de décrire les protagonistes, leur passé et tout ça ^^

Ah, juste un truc vers le milieu du texte j'ai vu une faute de frappe: " Franck, lui, c’en .tait un vrai, il le voyait, il le sentais…." À part ça, j'ai rien vu de choquant dans les tournure, la grammaire ou l'orthographe...

J'adore les fantômes x) et aussi quand tu utilise des termes comme 'ogre" ou "troll" si je me souvins bien, pour parler d'humains, je trouve que ça donne un côté un peu onirique et très sympathique au récit.

Que dire de plus... Peut-être que leur relation est un peu rapide? Enfin, c'est juste mon ressenti personnel, je m'explique. Tout ce que pense Frank de Victor est très bien expliqué, ça se tient en plus, c'est classe ^^. Le câlin aussi -et en plus c'est meugnooon- mais la suite est peut-être un peu précipitée? Ça pose aussi le problème du après.... Je veux dire, si j'ai bien compris, c'est un road-trip (*_*) et ils sont partis pour aller jusqu'en Californie... Leur relation vas donc évoluer tout au long du voyage, je suppose, et ce qui se passe à la fin de ton texte en est une étape qui me parait importante... Alors qu'ils ne sont qu'au début. Que se passera-t-il après?
Enfin, c'est juste mon ressenti personnel, si ça se trouve la suite sera très bien aussi et je me pose des faux problèmes x) C'est à toi de voir =) Surtout pour éviter les clichés....

Tout ça pour dire que c'est prometteur et que j'ai hâte de lire la suite! :D
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MessageSujet: Re: Franck & Victor   Franck & Victor EmptyVen 13 Juil - 15:59

et voilà, faute corrigée! merci, je ne l'avais pas remarquée :)
pour ce qui attrait à la relation, je dois dire que c'est voulu.
je vais t'expliquer pourquoi:
en fait, premièrement, c'est des gars >< ( argument de merde je sais :P)
Victor est gai et Franck du genre bisexuel, mais plus attiré par les hommes pour des raisons personnelles.
ceci dit, Victor n'as jamais connu quelconque forme d'amour à l'orphelinat ( je l,expliquerai probablement plus tard)
et Franck est, comment dire, très ouvert aux aventures d'un soir. Cette relation ne sera bien évidemment pas une histoire d'un soir, mais ce que je veux expliquer, c'est qu'il a toujours été très rapide en affaire, ne présumant habituellement pas un avenir à ses aventures.
je ne sais toujours pas comment va se dérouler l'histoire, mais bien évidemment, il y aura du rebondissement. je ne suis pas du genre petite histoire d'amour mignonne digne de film de filles.
les seules histoires d'amours que je réussis à écrire sont si les deux sont du même sexe parce que ça fait différent.
bref voilà, de toute façon, à mesure que mon histoire avance, je risque d'ajouter des choses ici et là...
mais merci de m'avoir donné ton point de vue, c'est très apprécié ^^
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MessageSujet: Re: Franck & Victor   Franck & Victor EmptyVen 13 Juil - 16:02

Okay ^^
Alors j'ai hâte de lire la suite! :D
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MessageSujet: Re: Franck & Victor   Franck & Victor EmptyVen 13 Juil - 16:26

merci ^^ c'est tant mieux!
j'ai simplement une question....
c'est où que je publie la suite quand je l'aurai??
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MessageSujet: Re: Franck & Victor   Franck & Victor EmptyVen 13 Juil - 16:28

Eh bien... à la suite, je pense? *l'admin pas bien informée* xD honte sur moi!! _ _"
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MessageSujet: Re: Franck & Victor   Franck & Victor EmptyDim 5 Aoû - 18:26

Wouah, je... ouf.
Sex, drogue, alcool, comme tu dit XD

Alors heum, y'a un truc qui m'a vraiment perturbé dans ton texte, c'est tes temps de verbes. Des fois c'est du passé composé, des fois de l'imparfait, des fois du passé simple et on sait jamais pourquoi... Si je me souvient bien, on utilise l'imparfait quand une action est entrain de se produire et le passé simple pour quelque choses qui se passe d'un coup, qui bloque l'autre action... (je sait pas si tu voit ce que je veut dire...) J'en ai corrigé quelques-uns mais il en reste beacoup...

Sinon, (j'adore critiquer...^^) je trouve que il manque quelque chose, au début, un truc qui te donne envie de savoir la suite qu'on se demande "mais qu'est ce qui va bien pouvoir se passer?", tu voi, un peu de suspence, parce que le texte à beau être bon, j'ai eu un peu de mal à m'accrocher, au début...

Appart ça, j'ai beaucoup aimé, surtout la fin (homosexualité :D) et puis le fait que y'a rien de censuré, contrairement à beaucoup des livres de nos jours...


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Franck & Victor   Franck & Victor EmptyJeu 13 Sep - 1:56

j'ai corrigé quelques petites choses, changer la fin aussi. ca faisait vraiment longtemps que je n'était pas venue ici, vraiment longtemps que je n'avais pas touché à cette histoire, j'avais en quelque sorte perdu l'inspiration. j'ai un peu modifier la fin, l'ai rendu moins..."sensuelle" ( désolé Loulounie :P). je vais réserver ce que j'avais jadis écrit pour un moment plus approprié.
pour ce qui est des changements de temps de verbes. je ne saurais dire, je suis très pointilleuse la dessus et je crois qu'ils sont correct. après tout mon histoire vacille entre l'immédiat et le passé. c'est donc normal que parfois cela passe du passé simple à l'imparfait. et si tu notes Loulounie, un paragraphe possède un temps de verbes pas plus, à moins que cela m'ait échappé. les descriptions et contenu qui n'est pas dans l,action aussi sont toujours à l'imparfait, je ne pense donc pas que mes temps de verbes soient à corriger. il se peut bien évidemment que j'ai laissé des erreurs d'inatention ici et là. Ca arrive à tout le monde :P
bref voilà :)
merci pour les conseils :)
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