Mes yeux étaient rivés vers le sol comme si tout le poids du péché des hommes était sur mes épaules. Mon ventre m'arrachait les tripes tendit que des boulangers et pâtissiers passaient devant moi, l'air concentré, se promenant avec leur marchandises en criant leur prix dans la rue Principale de Paris. Ils m'ignoraient alors que j'avais extrêmement faim. J'aurais pu tout donner, en échange d'un malheureux bout de pain. Je n'avais rien fais pour me retrouver à la rue en cette année 1650. Ma grand-mère qui m'avait élevé jusque là, à l’abri des regards dans la forêt dense qui à cette époque entourait la ville, était morte de vieillesse et m'avait laissée, sans le vouloir seule. J'avais du marcher jusqu'ici et je m'étais écroulée contre un mur comme beaucoup de personnes à quelques mètres de moi qui balançaient leurs mains d'avant en arrière mendiant une ou deux pièces qui pourrait les faire tenir 1 jour de plus dans leur misérable existence. J'aurais voulu me lever et prendre ma jeune vie en main, car a peine âgée de 17 ans, j’en étais déjà réduite à mendier. Je sentais la faim me tiraillée de part en part, me laissant la bouche sèche et rendait mes yeux flouent. Je frôlait l'hypoglycémie..
Je m'amusais néanmoins, pour calmer mes envies naturels, à regarder les passants pour savoir quel genre de chaussures ils portaient, que faisaient-ils en ville en cette heure si matinale et toutes les petites choses qui faisait la vie des hommes. Soudain, alors que je me sentait de plus en plus mal, un jeune homme, fort beau me tapota l'épaule.
- Quelle jolie demoiselle laissée à l'abandon ? Tenez.
Il me tendit 10 pièces accompagné d'un sourire sincère.
- Allez manger un peu et reprenez espoir. Je sais que ce n'est pas grand chose mais je ne suis pas très riche voyez vous, néanmoins je suis toujours prêt à aider une aussi belle jeune fille que vous dans la rue. Avec le peu de chance que vous avez, vous finirez catin et j'en serais fort triste pour vous.
Je balbutiais. Toutes ses paroles étaient pourvus de gentillesse, mais je ne les saisissais pas toutes m'ayant quasiment jamais été confrontée à la civilisation de nos jours.
- Je … je .. je ne sais pas quoi dire. Et..Dîtes-moi qu'est ce qu'une catin ?
Il me regarda d'un air ahuri.
- Attendez-moi là.
Et sur ce, il partit près un boulanger que j'avais aperçu il y a quelques minutes et lui commanda un pain. Il paya, revint vers moi et me le donna.
- Mangez ! Je vous expliquerai en même temps.
J'avais tellement fin que sans même le remercier, je lui arrachai le pain des mains. J'enfournais tout dans ma bouche sans distinction et avala un énorme bout qui me fit toussoter. Après que mon ventre eut envoyé un signal à mon cerveau pour dire que j'avais mangé ; Je me calma et l'écouta avec une attention nouvelle
- Ici, il y a les riches, les classes moyennes, les pauvres. Moi je fais parti de la classe moyenne et, à moins que je ne me trompe, vous vous êtes pauvres, Avez-vous compris ceci ?
Sa façon de m'expliquer aussi simplement me fit rire.
- Vous êtes belle je ne vous le cache pas mais malheureusement pour vous, vous n'êtes pas riche, vous ne disposez pas d’argents… C'est pourquoi des personnes mal intentionnées voudront probablement vous embauchez mais pas dans le sens ou vous croyez. Ils utiliseront les atouts qu'ont les femmes pour satisfaire les hommes et les faire payer.
J'étais indigné, mon sourire disparus.
- Je ne vendrais pas mes atouts, répliquai-je à voix haute, Quittes à mourir de faim.
Il me sourit, plein de douceur. Il avait les cheveux bruns et il était probablement un peu plus âgé que moi. Il avait du charme et des mimiques amusantes qui feraient rougir plus d’une. Il ne se prenait pourtant pas pour ce qu'il n’était pas et restait modeste dans ses propos, il ne me faisait pas la cour même si son regard le trahissais parfois.
- Venez avec moi. Je n'habite pas en ville mais je peux vous sauver de cette misère que sera votre destin.
- Et comment ? Répondis-je pleine de fermeté et dénué de foi.
- J'ai une tante. Qui vit à la cour de Versailles. Je suis sur qu'elle acceptera de vous élever et de vous faire connaître.
Il me prit par la main, provoquant la perte de mon savoureux de morceau de pain et me tira en direction du château. Je n'y croyais. Comment une personne accepterait-elle de prendre soin de moi à ses frais, sans rien vouloir en retour ? Par manque de choix je me laissais aller, Courant vers mon illusion du bonheur.
Voilà. Là c'est mieux grâce à clow'chan alias Black Light :P ! Merci