Bonjour ^^
Alors tout d'abord, un avis général sur ton texte : Je trouve que c'était bien vue de faire une scène qui débouche directement sur un échafaud, et c'est assez bien traité avec de bonnes idées derrière :)
Par contre, ce genre de scène, il vaut mieux l'écrire au présent sinon il y a quelque chose qui se perd, au présent le lecteur vit au fur et à mesure, et en même temps que le narrateur son histoire et ces sentiments.
Et fais attention, dans certaines phrases à la logique des temps justement ^^
Je me suis permise d'annoter ton texte selon ma légende (que je te met en dessous :P), tu es libre de suivre ou non mes conseils ^^ (sauf au niveau des annotations cyans, où c'est vraiment important que tu corriges)
Ma légende pour les annotations :
- Rouge = fautes d'orthographe
- Violet = répétitions
- Bleu = réflexions à moi même, qui peuvent servir d'annotations supplémentaires
- Souligné = termes à enlever/modifier, souvent complétés par des annotations vertes
- Vert = explications/suggestions de remplacement/de développement, sans importance impérative.)
RS = Rajout suggéré
- Blanc = Les temps utilisés sont correctes, les verbes sont bien conjugués mais soit, l’utilisation de ce temps perturbe le lecteur car il ne rend plus la lecture fluide, soit il affaiblit le moment décrit. (Cela peut s’additionner.)
-Cyan = Il y à une faute de conjugaison (le sujet auquel est conjugué le verbe n’est pas le bon etc... Dans ce cas, le bon sujet sera souligné en Cyan)
- Orange = explications/suggestions de remplacement/de développement de plus grande importance
Crimson
On me fait monter sur l’estrade. J’avance lentement, montant une marche après l’autre
comme si chaque pas était un supplice.
(Sous forme de comparaison, cela atténue l’impact que tu souhaites donner à la phrase, on a l’impression que ce n’est pas encore le cas, que les pas qu’il fait ne sont pas des supplices, que ça y ressemble juste, de plus ou moins loin <= modification proposée : « J’avance lentement, montant une marche après l’autre et chaque pas est un supplice) Là-haut, c’
était (Au présent, cela à plus d’impact « c’est ») l’horreur et le désespoir qui
m’attendaient (m’attendent), me fixant de leurs airs hautains comme s’ils savaient
(Rajout suggéré : « à l’avance ») que
personne ne les empêcheraient
(empêcherait) de faire leur
(RS : « sale ») boulot. Mais moi, qu’avais-je fait pour mériter un tel sort ? Toute ma vie, aussi courte fut-elle, je n’avais jamais été méchant envers qui que ce soit, j’ai toujours obéi et j’ai toujours été sage. Alors pourquoi ? Pourquoi moi qui
n’est (qui
ne suis) encore
qu’un enfant ?
(Il faudrait que tu rajoutes une petite transition ici pour marquer le moment où il sort de ces pensées (si tu rajoutes « Mais, » au début de la phrase suivante, ça peut passer aussi) Ca y est, je suis
enfin (ce mot là il vaudrait mieux l’enlever par rapport au contexte) arrivé en haut de l’estrade. De ces planches de bois surélevées, je
voyais (« vois ») l’ensemble des personnes qui étaient prisonnières avec moi. Je ne les connaissais pas toutes, elles étaient trop nombreuses. Il y avait seulement cet homme à qui il manquait un œil et qui était mon seul ami ici. Il s’appelait Shark, un surnom pour se protéger m’avait-il dit. Son vrai nom, je ne le connaissais pas. Il avait l’air si triste
(Es-ce qu’il a toujours l’air triste ou es-ce que c’est surtout aujourd’hui, à cause de l’échafaud ?). De tous ici présents, c’était le seul qui m’avait protégé des fous à lier, enfermés depuis trop longtemps dans cette enceinte. La prison du Manteau Pourpre, référence à la Mort, avais-je entendu dire.
On m’
attrapa (« Quelqu’un m’
attrape ») par la chaîne de mes menottes et on me
jeta (jette) à terre. Sur ma droite,
j’apercevais (« j’aperçois ») le bourreau, impassible, attendant le signal de la mise à mort. J’
avais (« j’ais ») peur. Les larmes
venaient (viennent) toutes seules. Je
tremblais (tremble). On me
donna (donne) un coup de pied et je
tombai (tombe) face contre terre une nouvelle fois
(Tu as oublié une transition où il se relève un peu, avant que l’on ne le frappe pour qu’il tombe de nouveau).
- Regardez tous
le sort qui
attendent (attend) les enfants de démons ! Ce châtiment, vous le recevrez tous tôt ou tard !
Ces paroles, c’était le chef de la prison qui les avait prononcées. Un homme méchant, sans cœur et prenant plaisir à nous faire souffrir. Les enfants de démons, je crois qu’il s’agit de ceux qui comme moi ont une particularité frappante. J’ai les yeux vairons, l’un est bleu, l’autre rouge.
Mais je n’ai jamais eu de problèmes à cause de ça avant (Ton texte parle bien aussi du rejet et de la peur de la différence ? Vue la chute, je ne comprends pas pourquoi il n’a pas eu de problème avant par rapport à cette différence, justement). Le Destin m’a frappé trop violemment, me condamnant à une fin misérable dans un endroit tout aussi misérable.
Je ne m’étais pas relevé. Je ne voulais pas. (Ce serait peut-être plus sympa de fusionner les deux phrases précédentes : « Je ne voulais pas me relevé ») J’avais peur. Je tremblais.
Je me répète mais seuls ces sentiments m’ont envahi depuis que l’on a annoncé ma condamnation à mort. («La peur, seul sentiment qui m’a envahi depuis ma condamnation à mort, me paralyse et mes tremblements s’accroissent/accroît mes tremblements») Alors on
m’a traîné (on me traîne) de force jusqu’au bourreau, jusqu’à ce qu’un cri retentisse.
-Vous n’avez pas le droit de tuer un enfant !
Mon ami
força (force) un passage dans la foule jusqu’à l’estrade. Il
était (est) en colère et désespéré. Surtout désespéré. Un gardien
tenta (tente) de l’empêcher d’approcher, mais Shark lui
administra (administre) un crochet du gauche. D’autres gardiens
vinrent (viennent) le maitriser et l’
immobilisèrent (immobilisent) au sol. Le chef qui le
fixait (fixe) du haut de l’estrade
prit (prend) un revolver à sa ceinture.
J’ai voulu (je veux) lui crier d’arrêter ça, de le laisser tranquille, mais aucun son ne
sortait (sort) de ma gorge.
-Ce sont vous les démons !
(Précise qui vient de lancer cette phrase, et son intonation précise, même si on le sait c’est toujours mieux que l’intonation soit au moins précisée) Sans aucun état d’âme, le chef
tira (tire). Mon ami
tomba (tombe) raide mort. Ces dernières paroles, je les
aie trouvées (trouve) très courageuses et tellement vraies qu’une nouvelle fois, je me
mis (met) à pleurer. On
continua (continue) de me traîner par terre jusqu’aux pieds du bourreau.
C’était (c’est) donc la fin. On
allait (va) me tuer, moi qui n’avais (n’ais) rien fait de mal. On allait (va) me tuer juste parce que
j’étais (je suis) différent. En regardant la lame s’approcher, j’ai cru que j’allais m’évanouir.
Puis, j’ai décidé de me résigner
(je me suis résigné) à mon sort. On
posa (pose) ma tête sur un support en bois et
j’ai fermé (je ferme) les yeux, me remémorant tous les bons souvenirs de ma vie. Mes parents qui m’ont toujours aimé malgré les différences et mon frère aussi. L’odeur iodée de la mer, celle humide de l’herbe. Et surtout la chaleur des rayons du soleil.
Puis j’ai eu mal
(j’eu) et
j’ai vu (je vis) rouge, rouge comme la couleur de mon iris.
Puis plus rien. Une douce obscurité m’enveloppa et je me
suis laissé (Vérifie la logique des temps « me laissai ») emporter par elle.
Cette fin tragique, c’est celle d’Andy Swift, un enfant innocent mort à cause de la folie des
Hommes
(quand on parle des « hommes » au sens d’humanité, on met une majuscule) et de ses croyances idiotes.
C'était un plaisir de lire un texte sans fautes ^^
J'espère que mon commentaire te conviendra, bonne journée :)